Bonjour ! Je m'appelle Pappy Speedy
Je suis un vrai petit aventurier. Pendant longtemps, j'ai donné bien du fil à retordre à une protectrice des animaux de Fribourg. J'étais inattrapable, toujours en vadrouille, ne restant jamais au même endroit. Parfois, je disparaissais des semaines entières. Mais l'équipe de SOS CHATS m'a attendu patiemment.
C'est finalement en hiver 2019 que je me suis laissé piéger. Le froid m'a conduit dans une cage où j'ai été recueilli. Malheureusement, les nouvelles chez le vétérinaire n'étaient pas réjouissantes : j'étais porteur du FIV, le sida des chats. Cette nouvelle n'a pourtant pas découragé l'équipe qui m'a accueilli à bras ouverts dans leur sanctuaire.
Je dois avouer que ma vie de chat errant m'avait laissé des traces. J'avais tellement fui, tellement été traqué, que je passais mes journées à me cacher, terré derrière une armoire, dans le studio réservé aux chats FIV+ au sanctuaire de Noiraigue. Je ne sortais que la nuit pour grignoter discrètement. Mais peu à peu, j'ai compris qu'ici, personne ne me ferait de mal. Les humains respectaient ma tranquillité, même si je ne leur donnais aucun signe d'affection. L'équipe de SOS CHATS m’a patiemment apprivoisé, en glissant doucement de petites bouchées de poulet jusqu'à ma cachette.
Puis, l'été 2019 est arrivé. L'air frais qui entrait par la fenêtre m'a donné le courage de sortir de ma cachette. D'abord, j'ai osé m'installer sur le rebord de la fenêtre, observant mes cinq colocataires profiter du parc extérieur. Puis, un matin, j'ai pris mon courage à deux pattes et je suis descendu de l'échelle pour les rejoindre. Le parc était un véritable paradis pour un chat comme moi : des cachettes partout, des arbres majestueux, des plantes aux grandes feuilles... Depuis ce jour de juillet, je suis toujours le premier à sortir et à profiter du grand air.
Aujourd'hui, je savoure une retraite paisible. Je sais que si le virus s'attaque un jour à mon système immunitaire, je serai entouré et soigné avec tout le dévouement dont j'ai besoin. Plus de combats, plus de rivaux à affronter, plus de femelles à courtiser. Je suis castré, libre de tout cela, et surtout, en paix.
Je me sens enfin chez moi. Et devinez quoi ? Je me surprends même à accepter, de temps à autre, une petite gratouille amicale.