Mon histoire ne fait que commencer, car je viens tout juste d’arriver à la Ferme du Bonheur.

Avant, je vivais dehors. Une dame, Karin, veillait sur moi et me donnait à manger. Mais un jour, elle a vu que j’avais une vilaine blessure au cou… Impossible pour elle de m’aider, je ne laissais personne m’approcher. Alors, elle a demandé de l’aide à SOS Chats Noiraigue.

Pendant des semaines, Karin a tout essayé pour m’attraper. Elle ne voulait pas m’abandonner. Et un matin… bingo ! Elle a réussi. Direction le vétérinaire. Mon cou a enfin été soigné, et j’ai passé tous les tests nécessaires avant d’arriver au sanctuaire.

Mais il y avait une mauvaise nouvelle : je suis FIV positif.

J’ai le sida des chats.

Comme j’ai un caractère un peu bagarreur, je ne peux pas être avec tous les autres chats. Alors, j’ai rejoint l’appartement des FIV+. Pour l’instant, je me méfie encore… Mais j’aime bien manger, alors les humains essaient de me “draguer” avec des friandises. Peut-être que je finirai par leur faire confiance.

Merci Karin. Sans toi, je n’aurais pas eu d’avenir.

Merci à toi aussi, qui lis mon histoire. Peut-être que tu deviendras mon parrain ou ma marraine ? Qui sait…

Mon histoire va arriver dans les prochains jours, merci pour votre compréhension.

Mon histoire va arriver dans les prochains jours, merci pour votre compréhension.

Mon histoire n'a pas commencé sous les meilleurs auspices. En 2015, avec ma sœur Tippie, nous avons été abandonnées derrière La Ferme du Bonheur, enfermées dans des cages. J'avais à peine un an, et pour couronner le tout, j'étais enceinte de cinq petits bébés. Mais dans l'état où je me trouvais, affaiblie et malade, ce n'était pas possible de continuer comme ça. SOS Chats Noiraigue a dû prendre la difficile décision de demander un avortement pour me sauver.

Ma santé n'était pas au mieux. Mon système immunitaire était tellement bas que, quelques années plus tard, à 6 ans, on a dû me retirer toutes mes dents pour que je puisse survivre. J'ai aussi dû prendre des fortes doses de cortisone pendant des semaines. C’était une période difficile, mais grâce aux soins et à l’amour que j’ai reçus ici, j’ai fini par m’en sortir. Maintenant, je mange normalement et je vais bien.

Par contre, je suis restée sauvage dans mon cœur. J’aime être tranquille, proche des autres chats, mais les humains… je ne les laisse pas me toucher. Je peux m’asseoir à côté d’eux sur le canapé, mais pas question de caresses ! Cela ne veut pas dire que je ne les apprécie pas, mais j’ai mes limites, et ici à la ``Ferme du Bonheur``, on respecte ça.

Je mène ma petite vie à mon rythme, entourée de mes copains félins. Et je suis reconnaissante d’avoir trouvé cet endroit où on m'accepte telle que je suis.

Mon histoire commence dans un endroit un peu inhabituel pour un chaton : les anciennes mines d’asphalte du Val-de-Travers. Je vivais là-bas avec ma maman et ma sœur Yana. Nous étions tout petits, sauvages, habitués à la liberté des grands espaces. Notre quotidien, c'était de se cacher, d'explorer, et de survivre dans ces terres rudes, tout en allant chercher à manger dans les poubelles du restaurant des mines.

Un jour, des personnes qui vivaient près des mines ont commencé à s’inquiéter pour nous. Ma maman, bien que courageuse, avait régulièrement des bébés, et ils voulaient qu'elle soit prise en charge pour arrêter ce cycle difficile. Ils ont donc contacté SOS Chats Noiraigue pour nous aider. C’est ainsi que tout a basculé.

Ils ont installé des cages-pièges, et un matin, moi et ma sœur Yana avons été attrapés. Ma maman, quant à elle, était introuvable, déjà plusieurs jours avant la pose des cages, plus personne ne la voyait, nous ne saurons jamais ce qu’il lui est arrivée.

Yana et moi avons été emmenés à un endroit appelé la Ferme du Bonheur. Nous étions inséparables, elle et moi, deux petits cœurs battant à l’unisson dans un monde qui nous était inconnu. Mais après quelques mois à peine, le destin m’a frappé de plein fouet. Yana est tombée malade. Elle a contracté la PIF (péritonite infectieuse féline), cette maladie terrible qui emporte les chatons si rapidement. À l'époque, il n’y avait aucun traitement, et en un éclair, elle est partie.

C’était brutal, incompréhensible. Perdre ma sœur a été un choc immense, et soudain, je me suis retrouvé seul. Dans cette solitude, pourtant, une lueur est apparue : Sabri. Sabri était un autre chat de la ferme, plus âgé, un peu comme un grand frère ou même un papa. Il m’a pris sous son aile, m’a réchauffé de sa présence, et à partir de ce jour, nous sommes devenus inséparables. Où qu’il aille, je le suivais. Nous dormons toujours ensemble, blottis l’un contre l’autre. Sabri, c’est mon pilier.

Avec le temps, j’ai commencé à m’ouvrir un peu. J’étais toujours méfiant envers les humains, je n'avais jamais connu leur contact auparavant. Pourtant, petit à petit, j’ai appris à les observer. Ils me fascinent, ces créatures si différentes de moi. Je ne me laisse pas encore caresser, non. Mais je me rapproche. Je prends leurs friandises, j’écoute leurs voix douces, et je les regarde vivre, intrigué. Toujours à une certaine distance, mais jamais bien loin.

Aujourd’hui, même si mon départ dans la vie a été marqué par la perte de ma maman et de ma sœur, je me sens en paix. J’ai trouvé Sabri, et à la Ferme du Bonheur, je peux vivre sans peur. Ma vie est désormais un mélange de sécurité et de curiosité, à mon rythme, avec Sabri à mes côtés.

Pour la petite histoire nous avons été baptise Paul et Yana en référence à Paul et Yana Watson de Sea Sheperd.

J'ai été retrouvé dans un très mauvais état par une bénévole de SOS Chats Noiraigue dans le canton de Fribourg. Grâce à leur soin, j'ai repris du poil de la bête, mais peu de temps après, j'ai rechuté. J'avais soudainement arrêté de manger et de boire, et je restais toujours allongé sur le canapé. Inquiets, mes sauveurs m'ont immédiatement emmené chez le vétérinaire, qui a réalisé des examens approfondis. C'est là qu'il a découvert une balle de plomb dans mon ventre, causant une intoxication au plomb.

Une opération délicate a suivi, et grâce à l'équipe vétérinaire et aux soins constants des Cats Angel's, j'ai été sauvé et je suis en train de me remettre doucement. Cette expérience montre à quel point il est essentiel de faire des examens complets, comme des radiographies ou des prises de sang, surtout quand la cause d'un mal n'est pas évidente. Nous, les chats, on cache souvent notre douleur pour ne pas paraître faibles. Heureusement, ici à SOS Chats Noiraigue, ils connaissent nos petits secrets et veillent sur nous comme il faut.

Je suis encore là aujourd'hui, en sécurité, grâce à eux.

Je suis née dans une ferme, près de La Chaux-de-Fonds. J’avais tout juste 5 mois quand c’est arrivé. Pendant la fauche, un grain de blé m’a blessée à l’œil.

Ça arrive souvent aux animaux qui vivent au bord des champs… Mais moi, j’étais une petite errante, alors personne ne m’a vue, personne ne m’a entendue.

Alors j’ai pris mon courage à deux pattes, et j’ai marché jusqu’à la ville. J’ai crié nuit et jour dans les jardins, espérant qu’un humain me vienne en aide. Une semaine de douleur, de peur… Puis enfin, quelqu’un a tendu l’oreille.

Mais j’avais si mal, si peur, je ne me laissais pas approcher. Mon œil était devenu une grosse boule rouge, insupportable. Une dame du quartier a alors contacté SOS Chats Noiraigue. Grâce à une cage-piège et de la nourriture, elle a pu m’attraper et m’emmener chez le vétérinaire de la Fondation.

Le verdict est tombé : on ne pouvait pas sauver mon œil. Il a fallu me l’enlever.

Après l’opération, on m’a mis une collerette… que j’ai réussi à esquiver ! Alors on m’en a mis une plus grande. Je n’arrivais même plus à manger seule dans les grandes gamelles, car ma collerette était trop grande.

Tomi devait me nourrir toutes les 3-4 heures. C’est comme ça qu’elle a réussi à m’apprivoiser petit à petit.

J’ai aussi rencontré l’équipe de SOS Chats, et moi, qui avais si peur des humains, j’ai fini par leur faire confiance.

Aujourd’hui, je vis comme n’importe quel autre chat.

Avec un seul œil, au début, j’ai raté quelques sauts… mais maintenant je grimpe, je descends, je chasse des souris et des insectes dans les parcs, et surtout : je n’ai plus peur de rien.

Je vis ma vie de chat, tranquille… ou en courant.

Mon histoire va arriver dans les prochains jours, merci pour votre compréhension.

Aurore m'a donné ce nom parce que je suis une miraculée, et ma vie est précieuse, tout comme la pierre précieuse qui porte le même nom. Laisse-moi te raconter pourquoi.

Un matin, comme tous les autres, Aurore prenait la route pour se rendre à SOS Chats Noiraigue. Mais ce jour-là, les choses ont pris une tournure bien différente. Sur la route cantonale, où les voitures filaient à 80 km/h, elle m'a aperçue, titubante et complètement désorientée. Ce qui l'a le plus choquée, c'est que je venais de me faire heurter par une voiture, et que les autres véhicules m'évitaient de justesse sans que personne ne s'arrête pour m'aider. Sans hésiter, Aurore a bloqué la circulation et est venue à mon secours.

Elle m'a délicatement posée au fond de sa voiture et a roulé un peu plus loin pour évaluer ma situation. J'avais quelques égratignures, j'étais désorientée, et elle craignait une hémorragie interne. Heureusement, elle a trouvé un carton avec deux couvertures, ce qui lui a permis de me faire un petit cocon pour m'emmener rapidement chez le vétérinaire. Une fois chez le vétérinaire, j'avais déjà commencé à retrouver mes esprits. Par chance, mes blessures étaient superficielles. Plus de peur que de mal, mais je suis restée sous observation. Ne sachant pas à qui j'appartenais, Aurore m'a emmenée à SOS Chats, où j'ai été mise en quarantaine. Ils ont ensuite entrepris des recherches pour retrouver mes éventuels propriétaires, signalant qu'ils m'avaient trouvée et que j'étais en sécurité, tout en placardant des affiches partout.

Au bout de deux semaines, un soir, Aurore a reçu un appel. Un homme lui a expliqué qu'il m'avait déjà aperçue dans une ferme abandonnée, non loin de chez lui, où vivait toute une colonie de chats. Lui et sa compagne étaient en train de trapper ces chats pour les stériliser et les castrer afin de stopper la prolifération de ma grande famille. Il a insisté sur le fait que je devais absolument être stérilisée avant d'être relâchée. Mais Aurore, avec son grand cœur, a répondu que si le destin m'avait mise sur son chemin, ce n'était pas pour rien. Elle a décidé que je resterais à la Ferme du Bonheur. Elle a également proposé son aide pour le trappage de toute ma famille.

Avec le temps, on s’est aperçu que j'ai gardé quelques séquelles de mon choc à la tête. Mon comportement et mes réactions sont un peu différents de ceux des autres, mais cela fait de moi un être unique. Ici, à la Ferme du Bonheur, j'ai trouvé ma place. La vie m'a offert une deuxième chance, et je compte bien en profiter. Je suis épanouie, j'ai appris à faire confiance, et j'adore les gratouilles, mais uniquement sur la tête. Sinon, gare à toi ! La vie ici est douce, et je suis reconnaissante chaque jour de cette chance incroyable qui m'a été donnée. Je suis Rubis, et je brille de ma propre lumière, unique et précieuse.